La protection du sol contre les agents naturels de dégradation accélérée et principalement l'érosion, qui sévissent avec une grande acuité les régions de toute exploitation, c'est-à-dire, en fait sa rentabilité, son avenir, en dépendent. Cette érosion se manifeste avec plus ou moins d'intensité selon l' importance, la fréquence et le caractère des précipitations atmosphériques, la configuration du terrain, la nature du sol, le mode de culture, etc … Les effets en sont très apparents sillons; rigoles, ravines plus ou moins profondes et nombreuses, creusées par le passage des eau), déchaussement des végét.aux, alluvionnement, mise à découvert des racines, décapage de la partie superficielle du sol (érosion en nappe) avec disparition de la couche arable fertile, mise à nu de rochers sous-jacentes. Cette action dévastatrice superficielle s'accompagne de manifestation qui, pour être moins spectaculaire, sont aussi destructrices : appauvrissement progressif en humus, entraîné par les eaux de ruissellement, et en sels minéraux: solubles par suite d'un lessivage intense lors des précipitations abondantes, modification défavorable de la structure physique des couches superficielles dont les particules les plus fines (sable fin notamment) sont peu à peu entraînés par les eaux, etc… Plus grave encore est l'alluvionnement, conséquence du transport de limons déjà lessivés (privés de matières organiques et d'argile) des parcelles supérieures vers les parcelles inférieures. Des recherches sur les mesures qui peuvent être adaptées, sur les systèmes de cultures pluviaux furent entreprises pour limiter l'érosion pluviale et atténuer les dégâts dont elle est responsable. Ce sont les systèmes de culture avec couvertures permanentes ou mortes et avec ou sans travail minimum du sol.