Cette recherche consiste à caractériser l’effet de la dégradation de la couverture végétale sur l’offre en azote et l’émergence des adventices en agriculture de conservation au lac Alaotra. Elle a été menée sur deux dispositifs expérimentaux sous pluies naturelles. Le premier dispositif permet d’évaluer la dégradation des résidus de différents systèmes de cultures sur couverture végétale selon deux modes de gestion du sol. La méthode des litter- bags est effectuée périodiquement depuis le début de campagne agricole jusqu’à la récolte. Le deuxième dispositif permet de suivre l’émergence des adventices par comparaison de huit taux de couverture de stylosanthes et huit taux de couverture de maïs décomposé avec de la dolique. Les résultats obtenus montrent nettement qu’à la fin du cycle cultural les résidus portés en SCV se dégradent jusqu’à 40% de sa masse initiale cas du riz ,45% pour le stylosanthes et 55% en maïs+dolique. En général, en fin de campagne, le pourcentage de résidus de type différent restant dans les litter-bags laissés à la surface du sol est en moyenne de 45% de leur masse initiale. Par contre, il n’en reste que 25% de la masse initiale des résidus enfouis au labour. La quantité d’azote fournie par les résidus varie en fonction de leur nature et non du mode de gestion du sol. Quant à l’émergence des adventices, la différence entre les taux de couverture n’est observée qu’à partir d’un taux de 90% pour les mulchs de maïs+dolique et 99% ceux des stylosanthes. Par rapport à un sol nu, elle est quatre fois moins sur des parcelles couvertes à 99%.