Ce rapport fait état de l’évolution des investissements directs étrangers (IDE) reçus par l’économie malagasy. Il rassemble, à cet effet, des éléments permettant d’apprécier,non seulement, la situation des IDE sous différentes formes, mais également, l’évolution de la production et des coûts de production unitaire des entreprises manufacturières à participation étrangère. Il intègre également l’analyse des atouts et faiblesses du pays, ceci du point de vue des chefs d’entreprise, concernant l’environnement des affaires. Ce point permet d’estimer l’attractivité de Madagascar, et de confirmer ou réorienter nos politiques en matière d’investissement. Il est à remarquer que, depuis quelques parutions, le rapport essaie de donner, non seulement, l’évolution des IDE, mais également, d’apporter des éléments de réponse sur l’apport des IDE dans l’économie du pays. Cette parution donne en outre une analyse comparative des IDE de Madagascar par rapport au Reste du Monde. Les analyses et les données disponibles à travers ce rapport sont basées sur l’enquête auprès des entreprises à capitaux étrangers menée conjointement par l’Institut National de la Statistique et la Banque Centrale de Madagascar. Toutefois, pour le traitement des non réponses, des données primaires issues de la Banque Centrale sur les paiements internationaux via le circuit bancaire, ont été exploitées. Il est à rappeler aux lecteurs que cette enquête est menée périodiquement pour les besoins de la confection de la balance de paiement, mais aussi pour les nécessités d’informations en matière de politique économique et monétaire. Ce rapport se base donc sur l’enquête réalisée au cours du premier semestre 2013 et rapporte les réalisations durant l’année 2012 et les prévisions du premier semestre de l’année 2013. Deux évènements en opposition en termes d’impact sur l’économie malgache ont été observés au cours de ces dernières années: (i) le démarrage des deux grands projets miniers que sont l’exploitation de l’ilménite à Taolagnaro, et des cobalts et nickel à Ambatovy dans l’Est du pays et (ii) la crise politique vécue depuis le début de l’année 2009. Si le premier a fait passer à plus de 10 pour cent du PIB les flux d’IDE depuis 2007, le second a freiné la croissance économique depuis 2009. En ce sens, le présent rapport continue de renseigner sur le comportement des investisseurs étrangers, ainsi que son impact sur l’économie nationale en général et sur la production des entreprises manufacturières en particulier. Le rapport s’articulera autour de deux volets: Le premier volet concernera les IDE (chiffres définitifs 2012et provisoires pour le premier semestre 2013). Il sera question, en premier lieu, de l’évolution du flux d’IDE. Cette partie répond aux interrogations sur le comportement des investisseurs étrangers face à la crise qui prévaut depuis quelques années. En deuxième lieu, nous ferons un examen de la présence étrangère dans l’économie, à travers les analyses du stock d’IDE, dont une analyse approfondie permettra d’identifier les secteurs attractifs et les pays acteurs. Le deuxième volet traitera de la production des entreprises industrielles à investissements directs étrangers. Il fait état de l’évolution de la production durant l’année 2012, du premier semestre 2013 et des prévisions pour le second semestre, ainsi que de l’évolution des coûts de production.