RESUME Le stockage du carbone est à la fois un enjeu agronomique (amélioration des propriétés organiques du sol) et environnementaux (réduction du CO2 atmosphérique). La présente étude qui a été entreprise sur un dispositif expérimental à Andranomanelatra (région Vakinankaratra) a pour objectif principal d’estimer le carbone apporté par les principales cultures et les plantes de couvertures selon deux modes de gestion du sol (SCV et le labour). Ce rapport renseigne principalement sur les quantités de carbone que renferment les pools : biomasse aérienne et biomasse racinaire. Des mesures et des prélèvements ont été effectués, pour la biomasse aérienne, la récolte intégrale a été adoptée, pour la biomasse racinaire, la méthode de carottage en surface et en fosse d’un bloc sol-racines a été utilisée. Le stock de carbone dans la biomasse est estimé à partir de sa matière sèche. Le modèle de Hénin-Dupuis a permis ensuite d’évaluer le carbone apporté au sol par la restitution des biomasses (aérienne et racinaire). Cette étude a montré que la production de biomasse ne varie pas en fonction du mode de gestion du sol. Il ressort aussi de cette étude que les stocks de C diffèrent selon le mode de gestion du sol. En système labouré, le déstockage est rapide tandis qu’en SCV, le stockage tend à augmenter. Les résultats montrent des accroissements de l’ordre de 0,10 à 0,47 t C.ha-1.an-1sous SCV par contre en système labouré, le décroissement est de l’ordre de 0,35 t C.ha-1.an-1. En conclusion, les systèmes SCV sont efficaces pour le stockage de carbone contrairement aux systèmes labourés grâce à la restitution des parties aériennes.