La riziculture pluviale constitue en grande partie une forme de production du riz sur les Hauts Terre de Madagascar. Le nombre de pratiquant et la surface exploitée ne cessent de croître chaque année. Malgré cette évolution, le riz cultivé sur ce type d’environnement rencontre quelques problèmes phytosanitaires, à savoir la fameuse maladie cryptogamique dénommée : la pyriculariose ». Dans le cadre de la protection de cette culture contre cette épidémie, nous avons conduit une étude spécifique analysant les effets de la silice du sol sur la sensibilité du riz pluvial à la pyriculariose. De ce fait, nous avons effectué une expérimentation au champ en apportant comme source de silice : la balle de riz, la cendre de balle de riz, et le sol de Betafo; accompagnée par des suivies phytopathologiques et agronomiques et des analyses chimiques des échantillons du sol et des échantillons de la paille du riz au Laboratoire Radioisotope. Nos objectifs de recherche sont orientés vers la détermination de l’implication de la silice par son effet prophylactique dans la lutte contre cette maladie. En effet, les composantes de rendements, les taux d’infestations de la maladie et les teneurs de quelques éléments minéraux (la silice totale dans la plante et dans le sol, la silice labile dans le sol, l’azote totale dans le plante, le phosphore totale dans la plante, le pHeau et pHjtci) ont été déterminés. Nos résultats ont montré que l’apport en balle de riz et de cendre n’ont pas permis d’augmenter la teneur en silice labile du sol d’Andranomanelatra, Ces teneurs sont peut-être insuffisantes ou les produits utilisés sont très peu solubles. Et l’infestation est très modérée, même pour le témoin, ce qui rend difficile la conclusion sur les effets des apports de la silice. Et durant cette campagne la variété F152 est marquée par un faible taux d’infestations en moyenne général de 5%. Pour les trois types de rendements, l’analyse des variances (ANOVA) ne trouve aucune différence significative entre les 5 traitements.