Les paysans ne pratiquent l’agriculture que sur des lopins de terre souvent hérités de leurs ancêtres. Cette agriculture est encore faite de manière traditionnelle, avec peu de moyens de mécanisation et peu d’intrants. Leur taille est restreinte et les rendements peu élevés. Le faible niveau de trésorerie est un des principaux éléments permettant d’expliquer cette relative inertie et le faible développement des cultures fourragères. Les SCV représentent pour eux une perspective intéressant permettant d’augmenter le disponible de biomasse fourragère pour la production laitière tout en préservant ou améliorant la fertilité des sols et les rendements des productions vivrières. Pourtant dans la région de Vakinankaratra, la pratique de ces systèmes est très disparate. Dans le cas d’Antsampanimahazo, certains agriculteurs sont déjà à leur phase de développement tandis que pour Betafo on est encore à la phase d’essai. Les élevages laitiers de la région du Vakinankaratra sont de type familial. La plus grande partie des charges de l'élevage est consacré à l'alimentation des animaux. Beaucoup d’élevages ont encore recours à la drèche pour améliorer la production du lait. Cependant, ce complément n’est pas disponible tout au long de l’année. Les éleveurs ont donc recours à l’achat d’autres compléments alimentaires. Ceux-ci coûtent plus chers que la production de fourrage sur l’exploitation. Par conséquent, les éleveurs qui pratiquent les SCV, ont des charges alimentaires réduites par rapport à ceux qui pratiquent des techniques culturales plus traditionnelles. Les charges varient également en fonction de la main d'œuvre familiale disponible mais aussi de quelques paramètres comme le prix des intrants ou le coût de la main d'œuvre extérieure. Les perspectives d’avenir des SCV s’avèrent très prometteuses du fait de leur intérêt trivalent (lutte contre l’érosion + culture + élevage). Nous envisageons de poursuivre ces travaux initiaux par une thèse d’université en économie. Dans cette optique, nous pourrions effectuer un travail de modélisation du fonctionnement global de l’exploitation laitière (exploitation type) permettant à terme de simuler, à l’optimum, l’impact de l’adoption d’itinéraires techniques innovants basés sur les SCV sur les critères économiques de la durabilité des exploitations (productions et rendements, revenus, main d’œuvre)