La culture du riz pluvial est en plein essor sur les Hautes-Terres centrales de Madagascar depuis la diffusion de variétés adaptées à l’altitude. Pour pallier au risque d’érosion lié à la mise en culture des collines (tanety), des systèmes en agriculture de conservation, les SCV, sont à l’étude pour accompagner la riziculture pluviale. Au cours d’études antérieures, il est apparu que ces systèmes pourraient avoir un impact sur la sensibilité du riz à une maladie fongique dévastatrice, la pyriculariose, en interaction avec la fertilisation azotée. Le projet GARP a été mis en place afin d’étudier et de comprendre, dans différents pays, les relations entre système de culture, fertilisation azotée et sensibilité à la pyriculariose. A Madagascar, deux sites d’expérimentation ont été utilisés pour cette étude: le site d’Andranomanelatra situé en haute altitude et le site d’Ivory situé en moyenne altitude dans le Moyen-Ouest d’Antsirabe. Mon stage, qui s’est déroulé pendant la quatrième année du projet, avait pour objectif de faire un bilan des résultats obtenus depuis 2010 et de mettre en évidence les interactions entre système de culture, fertilisation azotée et pyriculariose. D’après les résultats les plantes sont moins touchées par la pyriculariose avec le système de culture SCV et l’apport d’azote favorise la maladie. Cependant peu d’interactions entre les effets du système et ceux de l’apport d’azote minéral ont pu être mises en évidence, laissant penser que l’effet du système sur la sensibilité à la pyriculariose ne passe pas nécessairement par une modification de la dynamique de l’azote. Plusieurs hypothèses ont pu être formulées, comme la modification de la croissance des plantes.