La Moyenne Vallée du Zambèze a toujours été considérée comme remarquable pour l'abondance et la composition de sa biodiversité. Dans les années 80, la CEE finance l'éradication des glossines, vecteurs de trypanosomiases qui avaient jusqu'alors interdit l'élevage bovin et freiné le développement agricole de la région. La traction attelée rend possible la mise en culture de bien des espaces restés jusqu'alors inexploités, habitats de la faune sauvage. De façon concomitante, la culture du coton est largement promue et s'avère très lucrative avec peu d'intrants. C'est un véritable « boom ». La Moyenne Vallée du Zambèze devient un front pionnier. Les migrants affluent sans contrôle efficace réel et le mitage des espaces naturels est rapide. La compétition entre activités humaines et faune sauvage s'exacerbe. Devait-on donner la priorité à la biodiversité, laissant les populations en marge du développement, figées dans cette agriculture vivrière pauvre et mi-itinérante qui était la leur jusque dans les années 80 ? De nos jours, peut-on faire coîncider le développement des communautés avec la conservation de la biodiversité, avant que celle-ci ne disparaisse à jamais ? Le projet tente d'apporter une réponse concrète...