Etant un pays à vocation agricole avec 72,7 % 1 des ménages sont des exploitants agricoles, Madagascar reste parmi les pays où la population est vulnérable face à l’insécurité alimentaire. Plusieurs efforts du gouvernement Malagasy, des acteurs privés et des projets et programmes de développement sont actuellement en phase de fructification dans la diffusion à grande échelle des pratiques agricoles respectant les normes environnementales. L’agro-écologie est identifié comme un des moyens pour contrebalancer le fléau de l’insuffisance des productions agricoles des ménages tout en garantissant le respect de l’environnement. Mais pour vraiment réussir à apporter une rénovation complète à grande échelle des pratiques agricoles, il est indispensable que cette pratique réponde aux critères socio-économiques des Malagasy et mettent en avant l’approche genre. Egalement pour tenir en compte tous les aspects d’un vrai développement durable. Notre présentation va apporter des clarifications sur cet aspect socio-économique de l’agro-écologie en détaillant les réponses des deux questions ci-dessous : Est-ce que les pratiques agricoles ont vraiment des impacts numéraires tangibles sur les revenus des producteurs agricoles ? Les pratiques Agro-écologiques permettent-elles une amélioration du bien-être des membres des ménages agricoles avec un équilibre sociétal significatif de la prise de décision entre homme et femme ? Les chiffres que nous avions étudiés pour décortiquer les questions concernent un projet de protection des sols dans la région Boeny, Protection et Réhabilitation des sols pour la sécurité alimentaire (ProSol). Le projet prévoit un ancrage des pratiques de gestion durables des terres à grandes échelles. L’idée c’est de trouver les moyens adéquats pour convaincre les producteurs sur l’effectivité des techniques. Le système se fait par des sites de démonstration, des dotations d’intrants et des encadrements rapprochés. A part les différents témoignages et les constat directs, l’enquête sur terrain est le moyen le plus sûr pour vérifier les hypothèses. Ainsi, après la première année de mise en pratique des techniques Agro-écologiques dans 6 communes de la région Boeny, une enquête a été réalisée avec un échantillon de 360 personnes. L’enquête a révélé que 46.2% des enquêtés ont participé aux activités du projet ProSol donc ont appliqué les pratiques agro écologique, 52.4% des enquêtés sont des femmes et 56.8% sont dans les tranches d’âge de 25 à 50 ans. Aussi, la raison principale de l’application des pratiques est la recherche de plus de rendement et ils ont eu d’excellents résultats. Ce qui fait que leur revenu en numéraire est améliorée. 80% des femmes enquêtées trouvent un surplus de satisfaction dans la vie de famille grâce à leurs participations aux activités du projet. L’enquête a confirmé que des changements progressifs dans le processus de prise de décision et la considération de la femme dans le ménage se sont améliorés. Ce qui confirme que la pratique de l’agro écologie permet à la femme d’avoir plus d’influence. Ce qui conduit à un épanouissement de la femme et un équilibre dans la prise de décision même si c’est progressif et surement à long terme comme tout changement.