La Baie de Baly présentait des richesses marines et littorales considérables, qui étaient complétées par la diversité des ressources de la forêt et une agriculture permettant un échange fructueux (riz, manioc, ...). Cet équilibre a été rompu par de trop forts prélèvements aux conséquences exacerbées par les dégâts des cyclones (destruction de barrages et de la route ...) et de la faune sauvage (sangliers, oiseaux ...). Depuis que les pêcheurs extérieurs (industriels venus de Mahajanga ou autres) ont augmenté leur pression sur la baie, les locaux ont dû se reconvertir vers l'agriculture pour survivre. Dans son extrême dénuement, la population manque de moyens, et en particulier de main d'œuvre, pour cultiver suffisamment de surface. Chacun est contraint d'édifier des clôtures très solides autour de ses champs ou de passer la nuit dans sa parcelle, armé de pieux contre les sangliers. Malgré cet acharnement les productions sont faibles car des dégâts subsistent, les champs sont trop petits, les aménagements insuffisants. Ainsi, les rizières sont souvent inondées pendant la saison des pluies (pour le Vary asara) et manquent d'eau en saison sèche (Vary Jeby).