Décrire l’évolution des communautés de bactéries fixatrices d’azote ou de champignons endomycorhiziens à vésicules et à arbuscules, du rendement de production ainsi que les deux éléments nutritifs majeurs (azote et phosphore assimilable) des sols en fonction des différentes techniques de fertilisation et de la variété de haricot vert nain utilisée (variété 02 et variété 06) constitue l'objectif principal de ce travail. Les expérimentations ont été conduites dans deux localités différentes (Anstirabe et Analavory) qui servent de fermes de culture pour la société Lecofruit Madagascar. Les résultats ont montré que la fertilisation du sol avec le mélange de 900 Kg/ha de compost + 230 Kg/ha de phosphate + 300Kg/ha de potasse + 60kg/ha engrais 30 + 3kg/ha engrais 30 15 jours après le semi (IRD4) favorise à la fois le développement de l’association symbiotique fixatrice d’azote avec le taux de nodulation et un rendement de production significativement élevés par rapport aux autres traitements. Il a été également constaté qu’il existe un certain seuil (60Kg/ha d’engrais 30) concernant la teneur en fertilisant azoté tolérée pour l’établissement des symbioses racinaires et le rendement de production maximal. Ces effets ont été très marqués avec la variété 02 contrairement à la variété 06 qui elle a été plutôt favorable au développement des associations mycorhiziennes. Il faut donc dire que les deux variétés présentent des réponses et de comportements très différents vis-à-vis des fertilisants adoptés et leurs interactions avec les microorganismes du sol. Néanmoins, lors de cette étude, la communauté de champignons endomycorhiziens n’influence pas directement le rendement de culture du haricot contrairement aux communautés des bactéries fixatrices d’azote. Leur implication pourrait donc se situer au niveau de la protection de la plante contre les agents pathogènes ou l’acquisition des éléments nutritifs comme l’azote et le phosphore.