Participatory Plant Breeding to develop biofortified upland rice for marginal environments

 article ACL | |     

In the Highlands of Madagascar, where rice is the main staple food, explosive demographic growth has driven the need for the development of upland rice. In that context, a Participatory Plant Breeding (PPB) program conducted by the FOFIFA-Cirad partnership, aims to develop upland rice varieties adapted to farmers’ needs, with superior agronomic performances, and with high grain zinc concentration. In the area, where ferralitic soils with N and P deficiencies prevail, limited fertilizer usage persists due to elevated costs, and upland rice varieties must adapt to these low fertility environments. Thus, this paper aims to identify the adequate selection conditions and methods that allow combining the above-mentioned criteria for selection. So, 56 rice breeding lines, including high-zinc genotypes, were evaluated in field trials with contrasting fertility conditions. A relative selection efficiency analysis demonstrated that selection for yield should be done in moderate fertility environments, while selection for grain zinc concentration could be done across a diverse range of conditions. Through participatory evaluations, we identified that, for this case, grain appreciation was the most important character for deciding whether to select a line, followed by productivity and earliness. We also noted that farmers were more willing to accept a variety if it had higher grain zinc concentration. Finally, we proposed a selection index that combines agronomic, farmers’ and nutritional criteria, with the purpose of selecting lines that fulfill the expectations on these areas. Overall, this paper proposes an adapted methodology for the combination of PPB and biofortification in marginal environments.

Charrue et variétés de riz: maîtrise sociale des savoir-faire techniques au Lac Alaotra, Madagascar

 Document de travail | |     

Le lac Alaotra, un des greniers à riz de Madagascar, est un lieu d’intervention privilégié de la puissance publique depuis plus d’un siècle, avec une prééminence des formes d’action par les projets de développement depuis les années 1950. Parallèlement, cette région a été la terre d’accueil d’un flux ininterrompu de migrants en provenance d’autres régions malgaches, attirés par la réputation de richesse agricole et d’espace à coloniser. Projets et migrants ont ainsi introduit une masse de connaissances nouvelles sur ce «front pionnier» permanent qu’est la zone du lac. Certains de ces savoirs ont été transformés en savoir-faire techniques selon des mécanismes d’appropriation et de transformation que nous voudrions discuter ici. L’analyse historique longue met en lumière la dimension sociale déterminante de ce processus de sélection. Elle est complétée par une observation concrète des pratiques agricoles en train de s’élaborer aujourd’hui dans différentes exploitations agricoles, en mettant en lumière les phases «d’hybridation» et d’adaptation de ces savoirs, pour qu’ils se transforment en savoir-faire techniques maîtrisés par les agriculteurs. Nous avons choisi d’illustrer cette double temporalité dans le parcours du changement technique par le devenir de deux «innovations» emblématiques des processus de création de nouveaux savoir-faire dans la région: la mécanisation de la mise en boue des rizières et la diffusion récente des variétés de riz très robustes vis-à-vis des aléas climatiques. L’histoire de la mécanisation depuis près d’un siècle confond avec celle les stratégies des classes dominantes pour conforter leur rente foncière et des rapports de production inégalitaires.

Mots-clés : Lac Alaotra

Des savoirs aux savoirs faire : l'innovation alimente un front pionner: le lac Alaotra de 1897 à nos jours

 Document de travail | |     

Le lac Alaotra, grenier à riz de Madagascar, est un lieu d‟intervention privilégié de la puissance publique depuis plus d‟un siècle, avec une prééminence des projets de développement depuis les années 1950. Cette région a été la terre d‟accueil d‟un flux ininterrompu de migrants attirés par la réputation de richesse agricole et de d‟espace àcoloniser. Projets et migrants ont ainsi déversé une masse de «savoirs» nouveaux sur ce «front pionnier» permanent qu‟est la zone du lac. Certains savoirs ont été transformés en savoir faire et pratiques agricoles selon des mécanismes de sélection présentés dans cet article. L‟analyse historique longue montre que les dimensions politiques et économiques semblent avoir été déterminantes dans les processus de sélection des savoirs «utiles» par les agriculteurs. L‟observation des pratiques agricoles met en lumière les phases « d‟hybridation» et de «bricolage»de ces savoirs, pour qu‟ils se transforment en nouvelles pratiques maîtrisées des agriculteurs. On entend par «bricolage, de faite transformer un savoir ou un objet "universel" (par exemple un mode de semis, une variété) en un savoir faire opérationnel. Durant cette phase de tâtonnement prédominent les contingences locales, la diversité des situations concrètes de réalisation des opérations culturaleset les mécanismes de transmission des savoir-faire dans des réseaux de proximité. Notre propos est étayé par le parcours de deux «innovations» emblématiques des processus de création de nouveaux savoir-faire dans la région: la mécanisation de la mise en boue des rizières d‟une part, dont la trajectoire s‟étale sur plus d‟un siècle et la diffusion récente et très rapide des variétés de riz très robustes vis-à-vis des aléas climatiques, d‟autre part.

Mots-clés : Lac Alaotra, riziculture

Charrue et variétés de riz Maîtrise sociale des savoir-faire techniques au Lac Alaotra, Madagascar

 article ACL | |     

Le lac Alaotra, un des greniers à riz de Madagascar, est un lieu d’intervention privilégié de la puissance publique depuis plus d’un siècle, avec une profusion d’actions des projets de développement depuis les années 1950. Cette région a aussi été terre d’accueil d’un flux ininterrompu de migrants en provenance d’autres régions malgaches, attirés par la réputation de richesse agricole et d’espace à coloniser. Projets et migrants ont ainsi introduit des connaissances nouvelles sur ce « front pionnier » permanent qu’est la zone du lac. Certains de ces savoirs ont été transformés en savoir-faire techniques selon des mécanismes de sélection et d’appropriation que nous voudrions présenter ici. L’analyse historique longue met en lumière la dimension sociale déterminante de ce processus de sélection. En particulier, nous verrons que l’histoire de la mécanisation depuis près d’un siècle se confond avec celle des stratégies des classes dominantes pour conforter leur rente foncière et des rapports de production inégalitaires. Cette analyse diachronique est complétée par une observation concrète des pratiques agricoles en train de s’élaborer aujourd’hui dans différentes exploitations agricoles, en mettant en lumière les phases d’hybridation et d’appropriation qui aboutissent à des savoir-faire techniques maîtrisés par les agriculteurs. Nous avons choisi d’illustrer cette double temporalité dans le parcours du changement technique avec deux innovations emblématiques : la mécanisation de la mise en boue des rizières et la diffusion récente de variétés de riz robustes face aux aléas climatiques.

Mots-clés : Lac Alaotra
1/1