Intégrer l'Agroécologie dans les politiques publiques et dans les réseaux de développement
Intégrer l'Agroécologie dans les politiques publiques et dans les réseaux de développement
CONTRIBUTIONS DU MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE DANS LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET
CONTRIBUTIONS DU MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE DANS LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET
PROJET D’AMELIORATION DE LA PRODUCTIVITE AGRICOLE Atelier de capitalisation de l’Agroécologie
PROJET D’AMELIORATION DE LA PRODUCTIVITE AGRICOLE Atelier de capitalisation de l’Agroécologie
Présentation atelier Interface Recherche et Développement 2020 : Capitalisation de quelques expériences paysannes dans la mise à l’échelle de l’agro-écologie
Experts des réalités sociotechniques de leur milieu, les paysans se livrent des fois à des expériences tendant à adapter les connaissances agro-écologiques acquises auprès des formateurs. Réussis, les résultats de ces adaptations se diffusent de paysans à paysans mais se limitent à quelques villages près de celui au niveau duquel elles ont été découvertes. La capitalisation et la mise en commun de ces acquis pourrait être un atout dans la diffusion de l’agro-écologie au niveau local. De plus, les effets positifs des visites échanges organisées sur la diffusion des techniques innovantes ont encore été vérifiés dans le cadre du projet Manitatra II. Conscients des contraintes intrinsèques à leur environnement, les paysans développent des innovations afin d’assurer le succès de leur adoption : Dans le Vakinankaratra, l’association des plants d’arbre avec des cultures vivrières (arachide, pois de terre, manioc) permet de valoriser un terrain qui vient d’être boisé pendant au moins trois saisons. Les paysans sont beaucoup plus motivés à entretenir une parcelle où il y a des cultures vivrières par rapport à des parcelles de reboisement en pure. Ces soins assurent une croissance rapide aux plants d’arbre. Les parcelles sont aussi protégées contre le feu et la divagation. En Androy, il arrive que les paysans aspergent les plants d’arbre avec du purin afin de les protéger des ruminants qui des fois les broutent avec les herbes. Afin de garantir une couverture permanente du sol, il est nécessaire de dérober les cultures conventionnelles à cycle court avec des plantes couvrantes annuelles comme le mucuna. Avant, il a été préconisé d’introduire le mucuna durant la phase de maturation des légumineuses comme le soja, le niébé ou le haricot. Or, il est connu que l’intérêt que procure le mucuna dépend de la densité de sa biomasse. Ainsi, il a été démontré que la mise en dérobée juste après la formation des gousses permet au mucuna d’avoir une plus longue phase végétative et ainsi d’assurer une bonne couverture du sol après la récolte des autres cultures. Il a été aussi constaté que les touffes de mucuna maîtrisent bien les plantes envahissantes comme l’Acanthospermum austral (tangongo) en l’empêchant de produire des graines. Concernant l’association riz pluvial au cajanus, on a constaté que la période d’installation du cajanus ne devrait pas être la même sur les hautes terres (1300 – 1600 m d’altitude) que dans le Moyen Ouest de Vakinankaratra (500 – 1500 m d’altitude). Dans le Moyen Ouest, le cajanus installé après le deuxième sarclage du riz (fin janvier – mi-février) donne de bonne biomasse après la récolte du riz. Par contre, sur les hautes terres où il fait beaucoup plus froid, les plants de cajanus installé à la même période restent chétifs et sans biomasse. A partir de ces observations effectuées au niveau paysane, il est préférable, en plus de jouer sur les écartements des lignes de semis, d’habiller les parcelles de riz de la haute terre, plus tôt, vers mi-janvier.
Présentation atelier Interface Recherche et Développement 2020 : Capitalisation des résultats en Agriculture de Conservation durant les deux années de MANITATRA II : focus sur la performance des systèmes à base de Mucuna
Actuellement, le GSDM assure la mise en oeuvre du projet MANITATRA II dans la Région de Vakinankaratra. Ce projet est financé par l’UE par l’intermédiaire du COMESA dans le cadre du programme Global Climate Change Alliance Plus (GCCA +) des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (Intra ACP). Le projet intervient dans 17 communes de la région de VAKINAKARATRA, et couvre deux écosystèmes différents : le Moyen-Ouest et les Hautes Terres. Dans la Région du Vakinankaratra, on a constaté une forte expansion du riz pluvial. Cela est due aux résultats des chercheurs qui ont permis de découvrir des variétés performantes de riz pluvial. Mais avec la pratique des techniques conventionnelles, les sols se dégradent énormément. La régression des rendements combinée à la hausse des pressions des bioagresseurs amènent les paysans à trouver d’autres tanety pour le riz. Enfin, la Région est très sensible au changement climatique. Durant ces deux années du projet, on a constaté que la pratique de l’Agriculture de Conservation associée à d’autres pratiques agro-écologique, apparait comme la meilleure alternative pour exploiter durablement les tanety et adoucir les impacts du changement climatique.En effet, en fonction de la zone et des objectifs des exploitations, le projet propose plusieurs plantes de couverture : Stylosanthes, Mucuna, Niébé David, Cajanus cajan, Soja…. Les parcelles en Agriculture de Conservation présentent, généralement, des rendements toujours supérieurs à ceux en conventionnel. Si on prend l’exemple du riz pluvial, un sondage fait par l’équipe du projet au niveau de 499 parcelles en conventionnel a donné un rendement moyen de 1.376kg/ha. Pour la même periode, sur 462 parcelles de riz pluvial installées sans labour sur des résidus de culture, le rendement moyen passe à 2.640kg/ha, soit le double du rendement en conventionnel sur labour. Cependant, le rendement diffère également en fonction de la plante de couverture utilisée. Les nombreux projets antérieurs ont toujours ressorti la performance du Stylosanthes. Ceci reste la meilleure plante de service pour la régénération des sols dégradés mais la mise à l’échelle de la diffusion connait des difficultés avec les petits agriculteurs de moins de 3ha. Pourtant, la campagne 2019/20 nous a également permis d’apprécier la performance du Mucuna comme précédent du riz pluvial. Cette plante produit des biomasses aériennes inférieures à celles du Stylosanthes, mais tout aussi importante. Elle permet également d’avoir des parcelles propres au moment du semis. De plus, le Mucuna est une plante répulsive qui limite l’attaque des insectes comme l’Heteronychus sp, la chenille légionnaire d’automne, …. Enfin, si toutes les capitalisations en matière d’Agriculture de Conservation avancent toujours des impacts positifs des systèmes sur le rendement à partir de la troisième, quatrième, voire cinquième année. Les systèmes à base de Mucuna présentent déjà une augmentation significative des rendements à partir de la première année. En effet, 66 parcelles des paysans encadrés par le projet ont fait l’objet d’une installation de riz pluvial sur des mulch de Mucuna (ou maïs + mucuna en dérobé). Le rendement moyen est 3.260kg/ha. Chez certains Champ Ecole Paysan (CEP) et parcelles d’application des écoles encadrées par le projet, on a même enregistré des rendements de riz pluvial pouvant atteindre jusqu’à 5.725kg/ha sur des parcelles avec précédent jachère de Mucuna, d’où l’engouement des paysans pour le mucuna en 2020– 2021.
Voyage d’étude Maroc Tunisie sur l’agriculture biologique
Voyage d’étude Maroc Tunisie sur l’agriculture biologique Leçons apprises dans la perspective de l’élaboration de la 1ère Stratégie Nationale d’Appui à l’Agriculture Biologique à Madgasca r (SNABio)
Présentation atelier Interface Recherche et Développement 2020 : L’Agro-écologie en milieu scolaire, une alternative durable de diffusion de l’agro-écologie
La mission principale du GSDM consiste en l’appui à la diffusion de l’Agro-écologie au niveau national. La mise en oeuvre de cette mission se traduit au travers de différentes activités, essentiellement la formation. Elle s’adresse à différents niveaux et à l’échelle nationale. L’introduction de l’Agro-écologie en milieu scolaire est une innovation, une alternative de diffusion de l’Agro-écologie initiée par le GSDM depuis l’année 2016, à l’issue de différentes réflexions et recommandations de certains partenaires techniques et financiers, tout particulièrement le COMESA. Ce concept consiste à conscientiser les jeunes sur la dégradation de l’environnement, les impacts du changement climatique et les initier à l’Agro-écologie. Il s’agit également d’une approche pour favoriser l’interaction entre les élèves et les parents pour véhiculer les messages et les influencer vers une conscientisation et un changement de comportement. Une convention avec le Ministère de l’Education Nationale a marqué le début de l’approche « éducation à l’inverse » en 2017. Cette action a touché 6 établissements scolaires publics/privés dans le Vakinankaratra, et 1007 élèves des classes de 6ème et 5ème au travers des activités parascolaires. Elle a également suscité la curiosité et l’attention des parents d’élèves et des paysans aux alentours sur les bonnes pratiques agricoles installées sur les parcelles d’application des établissements. Il s’agit d’une phase pilote, financée par l’Agence Française de Développement durant l’année scolaire 2017-2018. Les étapes de mise en oeuvre (administratives et techniques) ont été réalisées avec le MEN, au travers de la Direction de l’Education de Masse et du Civisme. Les recommandations et perspectives issues d’un atelier bilan ont permis de démontrer la pertinence du projet comme étant une alternative pouvant appuyer le changement d’échelle de la diffusion de l’Agro-écologie. D’où la sollicitation d’autres partenaires techniques et financiers, intéressés par l’extension du projet vers d’autres zones. Il s’agit du : • COMESA/Union européenne / Projet MANITATRA II, au profit de 6 nouveaux établissements publics/privés dans les Hautes-Terres et le Moyen-Ouest du Vakinankaratra ; • et de la Coopération Allemande GIZ / Projet ProSol, au profit de 8 nouveaux établissements dans la Région Boeny. Actuellement, l’action touche 20 établissements. Les bénéficiaires directes se comptent dans les environs de 5000 élèves pour les 2 régions. Le corps éducatif (enseignants, fram…) est également touché et maitrise l’Agro-écologie dans leurs exploitations. Pour la pérennisation des acquis, le GSDM s’est lancé depuis peu dans la formation/sensibilisation des parents sur des thématiques spécifiques en fonction des besoins exprimés. Toutefois, l’ultime objectif consiste à la prise en compte de l’Agro-écologie dans les politiques publiques et son intégration dans le système éducatif national.
Présentation atelier Interface Recherche et Développement 2020 :Fertilisation dans les EA des Hautes Terres : des pratiques aux performances, quels enseignements pour la recherche et le développement
Une étude a été menée dans le cadre du projet SECuRE afin de caractériser les pratiques de gestion de la fertilité des sols par les exploitants agricoles familiales (EAF), d’évaluer leur niveau d’adoption et les résultats économiques. Deux zones ont été ciblées : le Moyen Ouest de Vakinankaratra (Mandoto) et la zone Est de l’Itasy (Arivonimamo). L’enquête a été réalisée sur un échantillon de 323 EAF, dont 152 EAF à Mandoto et 171 EAF à Arivonimamo. L’étude a permis de faire ressortir les principales caractéristiques structurelles des EAF. Vingt techniques susceptibles de gérer la fertilité du sol ont été pré-identifiées. Le niveau d’adoption est très élevé dans les deux zones pour l’apport de fumure organique (FO), la rotation/association culturale et la culture de légumineuse. Les niveaux de perceptions des paysans vis-à-vis des apports des techniques sur la fertilité ont été évoqués. Un focus est donné sur les apports de FO et d’engrais. La production moyenne annuelle de FO par EAF est plus importante à Arivonimamo (2,17 t) qu’à Mandoto (1,87 t), et principalement composées de fumier mélangé et de fumier de bovins. La quantité de FO disponible (utilisée) par ha de SAU est de 3,5 t/ha de SAU à Arivonimamo alors qu’à Mandoto, la moyenne est de 1,7 t/ha. Une grande majorité des EAF font des échanges (achat, vente ou troc). A Mandoto, les producteurs ont une stratégie de fertilisation des céréales pluviales sur tanety (le riz pluvial et le maïs reçoivent 74% de la FO disponible et 40% des engrais minéraux), avec un transfert de fertilité des rizières vers les tanety (le fumier intègre des pailles du riz des rizières). Le riz irrigué, ne reçoit pratiquement pas de FO et très peu d’engrais. A Arivonimamo, la situation du riz irrigué est approximativement la même. Les cultures maraichères sont privilégiées et reçoivent 46% de la FO et 77% des engrais. Ce sont les cultures sur de petites surfaces, exigeantes en fumure mais aussi et surtout fortement commercialisées qui reçoivent donc l’essentiel de la fertilisation. En matière de performance économique, en moyenne un ha cultivé produit environ 1,1 million d’Ar à Mandoto et 1,9 million d’Ar à Arivonimamo. L’écart est lié à une meilleure valorisation des produits et la part des productions à haut produit brut. A Mandoto, la fertilisation ne représente qu’une faible partie des charges moyennes (13% soit 41 000 Ar/ha dont engrais achetés à 3%). A Arivonimamo, la fumure occupe la place la plus importante avec 41% du total (soit près de 215 000 Ar/ha, dont 48 000 Ar en engrais achetés). Les répartitions des charges par culture confirment les stratégies des EAF. Les EA s’investissent bien dans les spéculations commerciales (en lien aux marchés et prix). Quelques questionnements se posent : les agriculteurs ne fertilisent pas le riz sur bas-fonds, pourtant une culture stratégique ? Est-ce lié à la question de rentabilité d’augmenter les rendements de riz ? Ou, est-ce une pure gestion de fertilité des sols. La fertilisation organique est une option d’intensification écologique choisie par les agriculteurs et à pousser, mais dans un contexte difficile de diminution du cheptel.
NY AGRO-ECOLOGIE MAMERINA NY TSIRON'NY TANY "L'Agro-écologie régénère la fertilité du sol"
NY AGRO-ECOLOGIE MAMERINA NY TSIRON'NY TANY "L'Agro-écologie régénère la fertilité du sol"
Présentation du GSDM sur les activités réalisées dans le cadre du projet PAPAM - Atelier de restitution des journées Agro-écologiques du 13 avril 2018 à Antsirabe
Présentation du GSDM sur les activités réalisées dans le cadre du projet PAPAM - Atelier de restitution des journées Agro-écologiques du 13 avril 2018 à Antsirabe