La paille d’avoine utilisée pour la confection d’un mulch réduit fortement l’abondance des mauvaises herbes. Outre les phénomènes de compétition, les composés allélopathiques libérés lors de la décomposition des pailles jouent un rôle important. Des expérimentations conduites en milieu contrôlé ont permis d’apprécier leur impact sur la croissance de certaines espèces de mauvaises herbes et de plantes cultivées. Il s’avère que les macérations à 35°C et durant 24 h de paille d’avoine décomposée réduisent fortement la croissance de Plantago lanceolata et Bidens pilosa. Il semblerait qu’elles affectent la croissance du riz et de la tomate. Par contre, les restitutions minérales issues des macérations de paille sont profitables à la croissance du maïs (Zea mays) et de Cyperus rotundus. D’autres espèces sont indifférentes. Ces résultats illustrent le caractère sélectif du phénomène d'allélopathie.