L'UR 1 n'est en fait, sous une forme organisationnelle et structurelle différente, que le prolongement optimisé de ces travaux de recherche qui se sont attaqués à de grandes problématiques et contraintes de développement considérées comme prioritaires et communes aux agricultures du Sud, dont parmi les principales :- L'inversion du cycle de dégradation des sols tropicaux en un cycle de restauration au moindre coût de leur fertilité (au sens large), compatible avec la pratique d'une agriculture de conservation durable, plus productive, diversifiée et lucrative : c'est pour répondre à cette problématique que sont nés les SCV.- Parmi ces SCV, compte tenu de l'importance de la production rizicole sous les tropiques et de sa demande mondiale en forte croissance, le développement des systèmes rizicoles alternatifs en SCV, adaptables au moindre coût et facilement appropriables aussi bien en conditions pluvialesqu'en bas-fonds avec irrigation contrôlée ou sans maîtrise de l'eau, qui sont plus productifs et diversifiés que les rizicultures traditionnelles, plus économes en eau, en intrants et main d'oeuvre et qui peuvent s'affranchir des aménagements rizicoles coûteux (alternatives de moindre coût aux réhabilitations à répétitions) , la mise au point progressive de SCV adaptés à tous les milieux de culture, a fait appel à l'intégration de l'approche système et de la conception- création de variétés de riz à aptitudes multiples et à très fort potentiel de rendement même en présence de faible niveau d'intrants (optimisation des relations génotypes - SCV).- Alternatives SCV au système « Slash and Burn », sans brûlis de la biomasse originelle =Jardins Tropicaux en SCV, à dominance forestière, associant l'arbre, les cultures annuelles et l'élevage.- Remise en valeur par les SCV, des vastes zones tropicales, déjà défrichées, très sousexploitées ou vides de toute agriculture (sols très acides, sols salés, etc.)Les résultats de recherches obtenus au cours de ces 20 dernières années ont permis de multiplier, à l'échelle du réseau tropical SCV et à des niveaux convaincants (terroirs, régions), les rendements des cultures alimentaires et industrielles par 2 à 3, aussi bien dans la grande agriculture mécaniséeémergeante des tropiques brésiliens, que dans les petites agricultures familiales déshéritées du Sud3 ,ces résultats de recherche ont montré la fiabilité de l'outil de recherche finalisé qui a pu bénéficier ainsi de l'appui très important et continu des bailleurs de fonds privés (Brésil) et publics (AFD,FFEM, MAE, en Afrique, à Madagascar et en Asie).Une équipe d'agronomes formée aux SCV et à la démarche systémique de recherche, s'est peu à peu constituée, étoffée, complétée avec la participation de chercheurs plus spécialisés, pour répondre à lademande croissante des bailleurs de fonds et partenaires du Sud , un réseau tropical s'est tissé progressivement et a pu se pérenniser offrant à l'exercice de la Recherche-Action participative une grande diversité de situations pédoclimatiques et socio-économiques.