Au Nord Cameroun, l'extension de la culture du sorgho repiqué Muskuwaari des vertisols modaux aux sols vertiques avoisinant les champs de culture pluviale s'est traduite par une augmentation des dégâts de foreurs de tiges (essentiellement Sesamia cretica) autant sur ce sorgho de saison sèche que sur sorgho pluvial. Entre 2001 et 2003 on a ainsi relevé dans la région de Maroua une perte moyenne de rendement liée aux foreurs de 330 kg/ha (soit de plus de 40%)(Mathieu et al. 2006). D'autres évaluations ont été effectuées sur divers sites de la région durant les saisons sèches 2003-04 et 2004-05 pour compléter l'estimation des pertes dues à ces insectes, tout en précisant le rôle de certains facteurs identifiés comme susceptibles d'influencer l'importance de l'infestation et des dégâts de foreurs.